Mon opinion sur le projet de Loi 21

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Image de la couverture du projet de loi déposé
Image de la couverture du projet de loi déposé par le ministre Simon Jolin-Barrette à l’Assemblée nationale.
PHOTO : RADIO-CANADA

Essai Philosophie

Problématique  Sur La Notion De Liberté De Croyances : Cas Du Projet De La Loi 21 Du Québec

D’antan jusqu’à nos jours, le monde a toujours été confronté aux problèmes qui remettent en question l’intégrité de l’Homme. Certains ont toujours fait l’objet des nombreux débats interminables qui, comme une queue de poisson, n’ont jamais abouti aux solutions satisfaisantes ; mais plutôt, ont engendré d’autres problèmes qui sont aujourd’hui à l’origine  de plusieurs conflits qui existent entre les communautés. La Liberté au sens large. Une notion très différemment perçu par chaque courant de pensée, chaque individu ou groupe d’individus selon les époques. Cependant, tout dépend de l’orientation que l’on aimerait donner à la liberté, qui revêt en elle-même plusieurs connotations dépendamment des contextes. Mais de manière générale, la liberté a pour synonyme, autonomie et indépendance, qui eux aussi revêtent des connotations différentes. Toutefois, être libre veut pourtant dire être autonome, indépendant, s’assumer soi-même selon le statut que l’on occupe dans la société. A proprement parler de s’assumer soi-même, cela revient à dire que même les plus criminels sont libres d’eux-mêmes. Ce qui n’arrangerait pas tout le monde. Raison pour laquelle il serait convenable d’orienter la liberté vers les croyances afin de mieux saisir sons sens dans sa globalité, d’où la notion de liberté de croyances.

Dans un monde gouverné par des systèmes qui s’accordent le droit de décider de l’opinion publique, il est tout à fait logique qu’il existe autant de désaccords qui influencent de très près l’opinion personnelle et individuelle. Car, il a toujours été difficile de s’entendre sur la notion des croyances, puisque chaque communauté s’attèle à faire ériger sa croyance au sommet de toutes les autres. Le point pertinent sur lequel nous insisterons est la religion qui, comme nous le savons tous, est au centre de tous les systèmes de croyances qui existent dans le monde actuel. Elle a toujours fait l’objet de nombreux débats surtout polémiques qui sont restés sans suite. Pourtant, il est très logique de s’y attarder de temps à autre, question de trouver des pistes d’amélioration qui pourront faciliter la coexistence entre les communautés. Sachant tout à fait que chaque individu est libre de toute chose, libre de croire ou de ne pas croire, d’accepter ou de réfuter, toutes les opinions se doivent d’être partagées. Il est donc du devoir des systèmes étatiques actuels mis en place de sensibiliser les populations au sujet des croyances religieuses existantes, tout en les faisant comprendre que, la liberté de croyances de l’un ne vaut pas mieux que celle de l’autre, parce que toutes se valent. C’est d’ailleurs le point essentiel qui retient notre attention et qui fera l’objet de notre étude. Puisque parler de liberté de croyances, c’est parler de liberté d’appartenance religieuse, de liberté d’expression et de pratique religieuse, en s’accordant le droit de nier intentionnellement ou pas la liberté de l’autre, tel que nous le voyons dans le Québec actuel, avec des multiples manifestations qui s’articulent autour de la liberté d’expression et de pratique religieuse. A la suite de ces manifestations, le gouvernement du Québec a jugé nécessaire d’opter pour une laïcité qui amènerait tout résident  sur le territoire québécois à se sentir concerné par le problème de toute pratique religieuse.

Bien avant d’aborder la question sur la laïcité d’un Etat, nous aimerions tout d’abord comprendre le véritable sens de la liberté de croyance dite liberté religieuse. Celle-ci peut se définir comme étant le droit pour tout un chacun de choisir et de pratiquer librement la religion de son choix, sans toutefois en faire une exagération qui intimiderait ou offenserait celui ou celle qui ne pratique pas de religion. Puisque, qui dit liberté de croyances ou de religion, dit aussi liberté de conscience, qui est tout simplement une liberté publique individuelle, car, la religion, bien qu’étant communautaire, est avant tout une affaire personnelle et individuelle. Fort est de constater  que la liberté de croyances va au-delà de son affirmation, c’est-à-dire qu’elle est en rapport direct avec la liberté de conscience, étant l’un des aspects de celle-ci et qui fait automatiquement appel à une laïcité au sein des communautés. Etre libre de sa religion implique aussi être libre de l’exprimer et/ou de la pratiquer, mais en ayant conscience que sa religion n’est en aucun cas unique et meilleure que celle de l’autre. Comment donc vivre dans une communauté qui parfois exigerait  de nous que l’on croie à ses principes, ses lois et ses règles plutôt qu’à nos valeurs personnelles ? D’où la loi 21 du Québec sur la laïcité de l’Etat qui voudrait que tout individu assume discrètement ses croyances et son appartenance religieuse.

Certains pensent que l’Etat ne devrait pas se mêler des affaires religieuses des communautés croyantes, athées ou agnostiques, pourtant il s’avère, que son apport revêt une importance qui aux yeux de la majorité est profitable à tous. Instaurer une loi sur la laïcité de l’Etat serait donc admettre que le Québec de manière indirecte est areligieux, c’est-à-dire aucune religion, ou tout au plus baser cette loi sur les principes suivants : la séparation de l’Etat et les religions, la neutralité religieuse de l’Etat, l’égalité des citoyens et des citoyennes, ainsi que la liberté  de conscience et la liberté religieuse. La laïcité révèlerait donc le côté neutre de l’Etat, mais tout en établissant des limites au niveau des pratiques religieuses ; c’est-à-dire, conserver ses croyances, mais se préserver de les pratiquer explicitement à travers le port des signes religieux, toutes croyances confondues. Ce qui semble d’ailleurs logique compte tenu de la démographie et du caractère international de l’Etat. Chacun est libre de ses choix, ses décisions, ses principes, ses règles et ses valeurs personnelles, ceci pour rejoindre la notion de liberté de conscience.

Le souci majeur du gouvernement québécois est d’abolir définitivement le port des signes religieux. Parce qu’à ses yeux, « tout objet notamment un vêtement, un symbole, un bijou, une parure, un accessoire ou un couvre-chef » sera considéré comme étant un « signe religieux », s’il est porté « en lien avec une conviction ou une croyance religieuse » ou s’il est « raisonnablement considéré comme référant à une appartenance religieuse ». À entendre de tels propos, tout le monde, peu importe son appartenance religieuse est concernée ; les bouddhistes aussi aux apparences très révélées ? D’où l’aliénation de la liberté de croyances dont le gouvernement en fait une affaire très personnelle. Sans toutefois refuser qu’il pense avant tout à la sécurité de ses citoyens, le gouvernement québécois se doit de respecter avant toute chose, les valeurs, les principes et les choix de ses citoyens. Ceci empêcherait ces derniers qui parmi eux sont fidèles à leurs croyances, de se sentir offenser.

Il est cependant très étrange voire bizarre de penser qu’il pourrait exister une seule religion dans ce vaste monde dont on ignore vraiment l’étendue, avec une multitude d’habitants aux consciences totalement différentes les unes des autres.

Rejeter la laïcité, c’est rejeter la religion de l’autre, et inconsciemment rejeter la sienne telle est la philosophie de Sartre sur autrui :

« Autrui est un moi qui diffère de moi ».

En dehors des différences religieuses, autrui et moi sommes identiques. En rejetant l’autre, on se rejette soi-même. Il n’existera donc jamais de croyances ou de religions plus parfaite que l’autre en ce monde. Cependant, il en ressort de ce débat sur la laïcité qu’il traite également du sujet de la sécurité ou du moins du droit à la sécurité de chacun. Ce qui laisse croire ou penser que la laïcité est née des conséquences de multiples actes terroristes dont ont été victimes de nombreux innocents. Par conséquent, un signe religieux, comme le voile par exemple, est déjà synonyme de terrorisme. Là encore, certains innocents subissent. Cette loi sur la laïcité de l’Etat au Québec, adoptée le 16 juin 2019 par l’Assemblée Nationale du Québec interdirait donc le port de signes religieux aux employés de l’Etat, en position d’autorité coercitive, ainsi qu’aux enseignants du réseau scolaire public, tout en reconnaissant un droit acquis aux personnes déjà en poste le 27 mars 2019, soit le jour  précédant la présentation du projet de loi. Ce qu’il faut comprendre ici, c’est que, le signe religieux n’est pas forcément identifié au voile comme le pense la majorité, bien que ce soit le plus visible et le plus récurrent, ça peut être n’importe quel objet qui s’apparente à la religion comme le talisman, les pierres précieuses, les cauris, etc., comme l’énonce le gouvernement. Alors, interdire le port de ces signes ou du moins de ces objets jugés religieux, serait interdire d’obéir aux règles de sa religion. Pourtant, la liberté de tous se doit d’être reconnue et respectée.

En dehors des différences religieuses, autrui et moi sommes identiques. En rejetant l’autre, on se rejette soi-même. Il n’existera donc jamais de croyances ou de religions plus parfaite que l’autre en ce monde. Cependant, il en ressort de ce débat sur la laïcité qu’il traite également du sujet de la sécurité ou du moins du droit à la sécurité de chacun. Ce qui laisse croire ou penser que la laïcité est née des conséquences de multiples actes terroristes dont ont été victimes de nombreux innocents. Par conséquent, un signe religieux, comme le voile par exemple, est déjà synonyme de terrorisme. Là encore, certains innocents subissent. Cette loi sur la laïcité de l’Etat au Québec, adoptée le 16 juin 2019 par l’Assemblée Nationale du Québec interdirait donc le port de signes religieux aux employés de l’Etat, en position d’autorité coercitive, ainsi qu’aux enseignants du réseau scolaire public, tout en reconnaissant un droit acquis aux personnes déjà en poste le 27 mars 2019, soit le jour  précédant la présentation du projet de loi. Ce qu’il faut comprendre ici, c’est que, le signe religieux n’est pas forcément identifié au voile comme le pense la majorité, bien que ce soit le plus visible et le plus récurrent, ça peut être n’importe quel objet qui s’apparente à la religion comme le talisman, les pierres précieuses, les cauris, etc., comme l’énonce le gouvernement. Alors, interdire le port de ces signes ou du moins de ces objets jugés religieux, serait interdire d’obéir aux règles de sa religion. Pourtant, la liberté de tous se doit d’être reconnue et respectée.

Bien que certains pensent ou affirment que l’établissement de la loi sur la laïcité de l’Etat est un encouragement du racisme, une sorte de loi dangereuse non canadienne qui mérite une opposition, le taux de sondage sur l’importance de cette loi semble dépasser la moyenne. Face à de telles contestations, quelle serait la solution à proposer  pour éviter les actes qui porteraient atteinte à la sécurité des citoyens de l’Etat ? Il est certes vrai que toutes les croyances méritent le respect de tous, mais cela n’empêche tout de même pas qu’il y ait toujours des victimes. Ceci laisse croire que la notion de laïcité est mal interprétée par certains ; pourtant, si l’on s’accorde le droit d’aller plus loin, on verra bien là le caractère spirituel de la croyance évoqué indirectement ; d’où certains affirment que la religion ou la croyance est une affaire personnelle et individuelle bien que collective, et que l’Etat ne devrai en aucun s’en mêler.

Pour conclure, nous dirions que la liberté est innée et acquise, bien qu’elle s’arrache, la croyance quant à elle est imposée, puisque c’est un phénomène intergénérationnel. Libre de croire ou de ne pas croire, libre de pratiquer ou de ne pas pratiquer sa religion, libre de l’exprimer ou de ne pas l’exprimer, ne doit pas être une affaire de l’Etat, mais un souci personnel, bien que la sécurité importe beaucoup pour le Gouvernement. Laissez la politique aux politiciens et la religion aux religieux. Imposer un Etat laïc ne serait-il pas un moyen indirect pour le gouvernement de fermer les portes de l’immigration ?

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